Le pacte civil de solidarité (PACS) est une union légale entre deux personnes majeures, souhaitant organiser leur vie commune sans se marier. Conclure un pacs permet de bénéficier d’avantages fiscaux et sociaux. Toutefois, sur le plan successoral, les effets du pacs sont limités : le partenaire pacsé ne devient pas automatiquement héritier.
C’est pourquoi, pour garantir la protection du partenaire de pacs, notamment en cas de décès, il est crucial de rédiger un testament. Le pacs prend fin automatiquement au moment du décès, ce qui rend cette démarche indispensable.
La convention de pacs établit les modalités de fonctionnement du couple : répartition des charges, régime des biens (séparation ou indivision), etc. Mais elle ne règle pas la question de la succession entre partenaires. En l’absence de testament, le partenaire survivant n’aura aucun droit sur les biens du défunt.
En cas de décès du partenaire, le pacsé survivant est légalement désavantagé s’il n’a pas été inclus dans un testament. L’ouverture de la succession entraîne la répartition du patrimoine entre les héritiers du défunt, sans aucune obligation envers le partenaire pacsé.
Le décès entraîne souvent une situation d’indivision avec les héritiers. Si aucun testament pacs n’a été rédigé, le partenaire pacsé devra composer avec les décisions des héritiers réservataires, voire quitter la résidence principale si celle-ci appartenait au défunt.
En l’absence de testament, le partenaire pacsé ne recevra rien. Tous les biens iront aux héritiers légaux. Le pacs n’offre pas les garanties du mariage : sans volonté écrite, la loi ne protège pas le partenaire survivant.
Deux types de testaments sont couramment utilisés :
Peu importe le type, votre testament permet de léguer vos biens au partenaire de pacs, dans la limite de la quotité disponible.
La validité de votre testament repose sur plusieurs critères : date, signature, présence de 2 témoins (si testament authentique), et conformité avec la réserve héréditaire. Pensez à signer votre testament et/ou à le faire rédiger par un notaire (dans le cadre d'un testament authentique).
En cas de décès du partenaire, le partenaire survivant peut bénéficier d’un droit exclusif sur le bail de la résidence principale pour un an. Toutefois, ce droit est temporaire. Pour garantir une vraie sécurité, léguer la propriété du logement via un testament est recommandé.
Pour protéger votre partenaire, pensez à :
Un notaire vous aide à bien comprendre la quotité disponible, à éviter les conflits, et à sécuriser votre testament. Il veille à la rédaction d’un testament clair et juridiquement inattaquable.
Enregistrer un testament dans le fichier central des dispositions de dernières volontés garantit sa consultation au moment de la succession, évitant ainsi toute contestation ou oubli.
En cas de pacs, les héritiers du défunt sont ses enfants, parents ou frères et sœurs. Le pacsé n’en fait pas partie sauf clause testamentaire. La loi impose une réserve héréditaire à respecter en présence d’enfants.
Vous pouvez léguer à votre partenaire pacsé dans la limite de la quotité disponible. Cela dépend du nombre d’enfants ou autres héritiers réservataires. Il est possible d’y inclure des biens spécifiques ou l’usufruit du logement.
Grâce au testament, vous pouvez désigner plusieurs légataires en répartissant vos biens. Un testament olographe peut suffire, mais un notaire garantit la solidité de vos dispositions.
La présence d’un enfant impose de lui réserver 50 % de l’héritage. Si vous avez deux enfants, la réserve passe à 2/3. Vous pouvez donc transmettre au maximum 1/3 à votre partenaire pacsé.
Le seul propriétaire du logement peut léguer celui-ci à son partenaire survivant. En l’absence de testament, les enfants peuvent réclamer leur part et exiger une indivision avec les héritiers.
1. Peut-on protéger un partenaire pacsé sans testament ?
Non. Le pacs n’octroie aucun droit de succession. Seul un testament permet une transmission.
2. Quels biens puis-je léguer à mon partenaire pacsé ?
Tout bien, dans la limite de la quotité disponible. Le testament permet aussi des legs particuliers.
3. Le pacs remplace-t-il le contrat de mariage ?
Non. Le pacte civil de solidarité ne confère pas les droits successoraux du contrat de mariage.
4. Un testament manuscrit suffit-il ?
Oui, un testament olographe est valable s’il est rédigé à la main, daté et signé. Il est conseillé de le faire enregistrer chez un notaire.
5. Mon partenaire peut-il rester dans notre logement après mon décès ?
Seulement pour un an. Au-delà, seul un testament prévoyant un legs ou un droit d’usage protège le partenaire survivant.
6. Est-ce que le testament lors d'un pacs est obligatoire ?
Il n’est pas obligatoire, mais indispensable pour toute protection en cas de décès dans un cadre d’un pacs.
Le pacs peut être une solution stable pour organiser sa vie de couple, mais en cas de décès, il ne protège pas automatiquement le partenaire survivant. C’est pourquoi rédiger un testament, idéalement rédigé par un notaire, est essentiel pour transmettre ses biens et sécuriser le quotidien de son partenaire. Le testament et le fait d’anticiper les conséquences successorales garantissent la paix et la justice pour les deux partenaires.